Entre alimentation durable et passage au réemploi, quels sont les grands défis du Syrec ? Entretien avec Philippe Clochette, son président.

Quels sont les grands objectifs du Syrec en matière d’alimentation durable et de qualité ?

Le premier objectif est de se mettre en conformité avec la loi EGAlim qui nous impose 50% de produits bios et SIQO. Nous devons y répondre même si l’approvisionnement en produits de ce type n’est pas évident en région parisienne. Nous devrions néanmoins atteindre cet objectif mais nous voulons aller au-delà. Nous voulons travailler sur la qualité et fournir de bons produits à tous nos usagers.

C’est pourquoi, nous travaillons en coopération avec Gennevilliers qui construit une ferme maraichère en Seine et Marne. Nous souhaitons à terme préparer 2000 repas par jour avec des produits bios venant de cette ferme. Ce sera un circuit très court : du producteur à l’assiette.

Nous possédons également la labellisation Ecocert. Nous avons une carotte et nous avons l’objectif d’en obtenir une deuxième.

Le grand défi c’est le passage au réemploi. Comment se prépare le Syrec ?

Nous travaillons sur la suppression du plastique à usage unique et le passage au réemploi depuis plusieurs années. Nous allons entrer dans une période transitoire puisque nous allons modifier notre façon de produire. Nous allons effectuer des travaux afin de se mettre en conformité avec la loi. Ils dureront six mois à partir de décembre prochain. Nous sommes d’ailleurs l’une des premières entités à vraiment franchir le pas. C’est primordial à mon sens. A terme, nous travaillerons avec de l’inox et du verre. Notre unité de production se réorganise donc avec des travaux importants.

Le Syrec ferme, provisoirement, pour travaux, les usagers n’en pâtiront pas ?

Malgré la fermeture, il n’y aura pas de rupture de production ni de distribution de repas pour les usagers. Nous avons souhaité assurer une continuité du service public et nous nous y engageons. Nous travaillerons en coopération avec d’autres cuisines centrales qui nous viendront en aide et nous permettront de faire cette bascule vers le réemploi. Nous les accueillerons, ensuite, lorsqu’ils devront faire, à leur tour, l’aménagement de leur cuisine.

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