

Si le Syrec est provisoirement fermé pour travaux, ses agents sont dispatchés dans quatre cuisines centrales partenaires où ils continuent de fabriquer des repas. Reportage.
« Ce n’est pas comme à la maison, mais presque. » À Colombes dans les Hauts-de-Seine, le SIVU Co.Cli.Co accueille dans ses murs une partie des équipes du Syrec. Ici, Romain et ses 14 collègues fabriquent les repas pour les scolaires de Villeuneuve-la-Garenne, mais aussi ceux pour les crèches, le portage à domicile et les restaurants du personnel des autres villes. « Nous avons recréé un petit Syrec grâce à la mise à disposition de locaux par nos collègues de Co.Cli.Co. » La seule différence ? L’outil de production. « Ce n’est pas le même process de cuisson, mais on s’y fait vite, poursuit Romain. Nous continuons de cuisiner comme nous savons le faire et au lieu de conditionner les plats dans des poches nous le faisons dans des barquettes. » Le sentiment est toutefois différent du côté de Sandrine, la responsable du magasin : « Ça nous change beaucoup, car les locaux sont plus petits qu’au Syrec. Mais, même s’ils sont moins fonctionnels, on arrive à s’organiser. »
Le sens de l’accueil
Adaptation réussie pour Youssef, répartiteur, accueilli par Tables Communes dans la cuisine centrale d’Ivry-sur-Seine. « Au début ça change un peu, mais au final, il y a plus de points communs que de différences entre leur approche et la nôtre », précise-t-il. L’arrivée des deux agents du Syrec a été facilitée par la direction : « Nos deux structures se connaissent bien et ont le même savoir-faire, explique Daniel Cohen, le directeur de la cuisine centrale d’Ivry. Nous avons tout fait pour qu’ils se sentent bien chez nous. » Et ainsi pouvoir préparer dans les meilleures conditions les repas scolaires pour la ville de Gennevilliers.
Même sens de l’accueil à Stains-Pierrefitte où sont fabriqués les repas pour les écoles de Saint-Ouen-sur-Seine. « Le Syrec est l’une des premières cuisines à changer son outil de production pour passer au réemployable, explique Didier Laurent, directeur du Sivom. Il était normal d’accueillir ses agents pendant les travaux. Notre tour viendra. » Pour Clément, l’un des huit agents du Syrec accueillis par la cuisine centrale, « l’ambiance est bonne et c’est toujours intéressant de voir comment des collègues d’autres cuisines travaillent en termes de production et d’allotissement ».
Un bon exercice pour le futur
Dans la cuisine centrale d’Aulnay-sous-Bois, il flotte une gourmande odeur de sauce tomate. Ici aussi l’adaptation est réussie pour les six agents du Syrec. Josiane en fait partie. Elle souligne que « même si les menus et le mode de cuisson (au four) sont différents, nous gardons toujours la même volonté de bien faire ». C’est dans ces locaux que sont préparés les repas scolaires pour la ville de Villepinte. « Les process se rapprochent de ce que nous ferons à la fin des travaux, c’est un bon exercice pour le futur », conclut-elle.
Enfin pour les chauffeurs, obligés de se rendre dans l’une des quatre cuisines partenaires, puis de livrer les repas dans des villes parfois plus éloignées qu’auparavant, le temps d’adaptation a été plus long. Mais ça, c’est une autre histoire. À suivre…